Les quatre mesures pour bâtir l’École de la confiance qui seront appliquées à partir de la rentrée 2017 : dédoubler des classes de CP en REP+, adapter les rythmes scolaires, aménager la réforme du collège, instaurer le programme “devoirs faits”.

Rentrée 2017 les mesures pour bâtir l'école de la confiance au collège

Rentrée 2017 les mesures pour bâtir l’école de la confiance au collège

[*«Aménager la réforme du collège*]
Au cours de la campagne présidentielle, le Président de la République a indiqué qu’il souhaitait redonner de la liberté dans l’organisation des enseignements au collège. Aujourd’hui, le collège n’arrive pas à corriger suffisamment les inégalités apparues dès l’école primaire.

[**Pourquoi aménager la réforme du collège ?*]
La réforme du collège est loin de faire l’unanimité. Nous souhaitons donner davantage de souplesse aux équipes pédagogiques dans l’organisation de leurs enseignements pour qu’elles puissent s’adapter aux besoins des élèves et porter le développement d’identités pédagogiques spécifiques pour leurs établissements.

[**Quel est le calendrier ?*]
Un arrêté modificatif va permettre aux collèges qui le souhaitent de s’organiser dès la rentrée 2017. Il ne s’agit pas d’une date couperet et les collèges pourront modifier l’organisation de leurs enseignements à la rentrée 2018 ou aux rentrées suivantes. Les collèges qui se satisfont de l’organisation actuelle pourront bien sûr la conserver.

[**Faut-il revenir sur la réforme dans son entier ?*]
Certains aspects de la réforme du collège, comme l’interdisciplinarité, la marge de manœuvre laissée aux établissements pour organiser les enseignements, l’enseignement d’une seconde langue vivante dès la classe de cinquième vont dans le bon sens et seront maintenus. Cependant, cette réforme contenait des aspects qui contredisaient les objectifs poursuivis : la suppression, de manière verticale, de dispositifs qui fonctionnaient bien, comme les classes bilangues, les sections européennes et un véritable enseignement de latin et de grec. On a prétendu un peu rapidement que ces enseignements excluaient une partie des élèves alors qu’ils permettaient aussi de rendre plus attractifs des collèges qui ne l’étaient pas assez.

[**Et que deviennent les EPI (Enseignements pratiques interdisciplinaires) ?*]
Le carcan des thèmes imposés (6 obligatoires sur 8 proposés) pour les EPI est levé pour donner davantage de souplesse aux acteurs et leur permettre de faire le choix d’EPI plus adaptés à leur projet d’établissement.

[**Les collèges auront-ils le choix ?*]
Les collèges qui veulent garder l’organisation pédagogique actuelle le pourront. Les établissements qui souhaitent faire évoluer l’organisation pour mettre en place un véritable enseignement de latin et de grec, développer les classes bilangues ou les sections européennes, pourront le faire.

[**Cela ne va-t-il pas entraîner des inégalités entre les collèges ?*]
Aujourd’hui, le système scolaire français est le plus inégalitaire de toute l’OCDE ; il faut sortir du mythe d’une uniformité qui garantirait l’égalité. L’autonomie est une bonne chose dès lors qu’elle signifie liberté et confiance aux acteurs de terrain pour régler les difficultés des élèves. Demain, les équipes et leur chef d’établissement auront davantage de souplesse dans l’élaboration de leur projet pédagogique, en contrepartie d’une responsabilisation accrue et d’une évaluation plus régulière. L’autonomie, c’est aussi réaffirmer la place de l’État : se concentrer davantage sur la définition du cadre national et la vérification de l’atteinte par tous des objectifs fixés, que sur une volonté de gestion du moindre détail.

[**Instaurer le programme “devoirs faits”*]
Au cours de la campagne présidentielle, le Président de la République a indiqué qu’il souhaitait offrir à tous les élèves un accompagnement après la classe. Le travail personnel est important pour la réussite de la scolarité. Pourtant, les devoirs sont une source d’inégalité entre les enfants et pèsent souvent sur la vie de famille. Le programme “devoirs faits” va répondre à ce problème en proposant aux élèves des études dirigées après la classe.

[**Pourquoi se préoccuper des devoirs ?*]
Il est évidemment nécessaire d’assurer l’accompagnement des élèves à l’école primaire et au collège. Jusqu’à aujourd’hui, il y a une querelle stérile entre ceux qui affirment que :

  • les devoirs sont indispensables à une qualité de l’apprentissage …
  • … et ceux qui y voient un risque d’accroissement des inégalités sociales.
    Les deux ont évidemment raison. Chaque enfant doit travailler individuellement, au calme, pour faire ou refaire des exercices, apprendre ou réapprendre ses leçons, exercer sa mémoire, travailler son sens de l’analyse.

[**Que peut-on proposer ?*]
Dépasser cette querelle demande une ligne claire : il peut y avoir des devoirs ; ils doivent pouvoir être faits, gratuitement et si les familles en formulent la demande, au sein de l’établissement grâce à un temps d’études accompagné.
[**
Quel est le calendrier ?*]
Dès la rentrée 2017, le programme “devoirs faits” entrera en vigueur en collège. Il sera proposé aux élèves, sur le principe du volontariat. Il sera gratuit pour les familles. Son déploiement dans les écoles et les collèges sera progressif sur les rentrées 2018, 2019 et 2020. L’objectif est de s’appuyer sur les expériences qui fonctionnent, notamment dans l’éducation prioritaire, et de mobiliser l’ensemble des acteurs susceptibles de concourir à cette ambition :

  • enseignants volontaires rémunérés en heures supplémentaires
  • réorientation de l’action des assistants d’éducation au collège
  • recours au service civique et aux associations qui interviennent déjà sur ce champ (via une labellisation par ministère de l’Éducation nationale)
  • mobilisation de retraités et d’étudiants
  • mobilisation de la réserve citoyenne de l’Éducation nationale.»
  • Source: education.gouv http://www.education.gouv.fr/cid117637/-infographie-4-mesures-pour-batir-l-ecole-de-la-confiance.html