En deux mots
L’association franco-allemande Consonances présente la poétesse Rose Ausländer (1901-1988) lors d’une lecture musicale bilingue, ainsi que les toiles d’Irene Ulrich, peintre de Freiburg, inspirée par les poèmes de l’écrivaine.
Rose Ausländer
Née en Bucovine, région aujourd’hui partagée entre la Roumanie et l’Ukraine, philosophe de formation, Rose Ausländer écrit dans sa langue maternelle, l’allemand. Happée par la guerre et les persécutions, juive, à 39 ans, elle est condamnée aux travaux forcés, ce qui la sauve du camp d’extermination de Transnistrie. Dans le ghetto de Czernowitz se retrouvent les poètes, dont Paul Celan. La poésie est leur refuge « Ecrire, c’était vivre. Survivre. ».
A la fin de la guerre, Rose Ausländer s’installe à New York, mais ne cesse de naviguer entre les deux continents. Elle « oublie » l’allemand, écrit en anglais jusqu’en 1954, année où la poétesse américaine Marianne Moor et Paul Celan l’encouragent à reprendre sa langue. Dès lors, elle publie ses recueils dans sa langue maternelle, obtient de nombreux prix littéraires prestigieux en Allemagne. En 1964 elle s’établit définitivement à Düsseldorf.
Elle écrit jusqu’à sa mort une poésie résiliente, dans une langue dépouillée, simple, pour atteindre la profondeur des choses et exprimer sa foi en l’homme et sa fusion avec l’univers.
Le concert
Le concert aura lieu le 27 novembre à 17h au Centre Diocésain de Besançon, 20 Rue Mégevand.
Musique : mélodies juives, Beethoven, Schoenberg, Schumann, Chopin, Schubert, Webern et Bartok.
Interprètes : Yves Descharmes, piano, Szuhwa Wu, violon
Lecteurs : Beate et Philippe de La Garanderie, Liliane Tuetey-Descharmes.
L’exposition
Les tableaux de Irene Ulrich seront exposés du 23 au 30 novembre, dans l’espace Ledeur du Centre Diocésain de Besançon.