Coup de projecteur sur ce projet franco-allemand mené par les élèves du Goethe-Gymnasium de Freiburg et du Collège des quatre Terres d’Hérimoncourt ! En hommage à l’artiste Jean Tinguely, ils ont réalisé avec l’aide de leurs enseignants une sculpture-machine haute en couleurs.
Point de départ du projet
Les élèves de 4e bilangues d’Hérimoncourt font chaque année un échange avec l’établissement partenaire de Freiburg-im-Breisgau, le Goethe-Gymnasium. Ils ont rencontré leurs correspondants en mars et les ont accueillis en juin durant une semaine.
Une rencontre tout sauf machinale
La visite du musée Tinguely de Bâle a permis aux enseignants de sensibiliser les jeunes aux questions épineuses telles que : l’art est-il utile ? Art/technique : où est la frontière ? Peut-on faire une œuvre à partir de simples éléments recyclés ? Par binômes franco-allemands, les élèves devaient choisir une machine issue de l’exposition “La roue, c’est tout“, justifier leur choix et en faire le dessin technique – rencontre de la technologie et des langues vivantes sous l’égide des enseignants, Mme Jeangeorges, professeure de Technologie, Mme Willeke, professeure de français et d’anglais ainsi que MM. Stoefken (latin, français) et Bernard (allemand). C’était bien la première fois que les élèves pouvaient monter dans une œuvre et interagir avec elle ! En effet, bon nombre des pièces exposées peuvent, à l’aide d’un bouton, entrer en mouvement, dans un cliquetis plus ou moins grinçant. Une fascination qui a duré le temps de la visite… mais pas seulement !
Construction franco-allemande
Durant la semaine d’accueil en France, les élèves étaient chargés de trouver un objet recyclé symbolisant leur binôme – casseroles pour les cuisiniers, origamis de partitions pour les musiciens ou encore l’incontournable ballon d’or. Ils devaient également réfléchir à la solution technique permettant d’intégrer les trouvailles dans la structure, laquelle avait pris forme grâce à une préparation des élèves et des enseignants français. Durant les heures “projet” de la semaine, tour à tour, les jeunes ont ensuite manipulé toutes sortes d’outils afin de fixer leurs objets. Par le biais de petits moteurs, chacun d’entre eux – ou presque ! – pouvait être actionné et, ce faisant, entrer en interaction avec des éléments de la structure en émettant un son : raquette de ping-pong sur cloche de l’ancienne sonnerie, raclement d’un vinyle, tintement de monnaie dans la tirelire-cochon… jeunes comme plus anciens, les familles ont pu le découvrir avec beaucoup d’intérêt lors de la restitution !
Expliciter une démarche artistique
Au-delà de cet aspect ludique, les élèves ont pris un soin particulier à expliciter leur démarche artistique : d’une part, en rédigeant une notice autobiographique permettant aux visiteurs de découvrir les artistes, et d’autre part, en enregistrant des audios visant à présenter les objets, le tout en langue-cible. Les plus assidus des visiteurs ont ainsi librement pu déambuler, flashant les QR-codes, lisant les textes, afin de percer à jour l’intention des artistes en herbe – ou bien se laisser happer par la spontanéité d’une découverte.
Pérennité des symboles
Avec la complicité de la Maison de l’Europe en Bourgogne-Franche-Comté, que les élèves ont découverte lors d’une escapade à Besançon, et de l’OFAJ, la “Maschine” ainsi que la salle de réception ont pu être décorés aux couleurs de la France, de l’Allemagne et de l’Europe. Ce projet a permis aux acteurs et aux visiteurs de contribuer à leur échelle aux idées de coopération, d’organisation et de construction qui façonnent l’identité européenne.