Besançon Portail Langues

Le jeune Siggi est enfermé dans une maison de correction, puni parce qu’il a du mal à rédiger sa rédaction sur « les joies qu’on éprouve à faire son devoir ». A l’occasion de l’écriture de ce travail, il se souvient de son enfance, dans l’Allemagne du IIIème Reich : son père, policier fidèle au régime nazi, devait surveiller et contrôler l’activité du peintre Max Nansen, peintre expressionniste reconnu, dont l’art était considéré comme dégénéré. Max Nansen, qui représente ici l’illustre Emil Nolde, est un ami du père de Siggi et aussi le parrain du petit garçon, qui se retrouve ainsi entre les deux hommes et entre deux camps.

Bien sûr, le film est une invitation à (re)découvrir le roman de Siegfrid Lenz qui a été un très grand succès après-guerre et compte aujourd’hui parmi les classiques de la littérature allemande, il est aussi une ouverture sur l’œuvre et la carrière d’Emil Nolde (peintre banni par les Nazis dont la réputation s’est notamment construite autour de cette identité d’opposant). Mais il est en lui-même une œuvre passionnante, autant par les questions qu’il pose que les décors qu’il met en scène.