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Publié : 15 mars 2020

Etapes possibles et conseils pour un enseignement des LVE à distance

Cet article a été rédigé à partir d’un document de travail conçu par les IA-IPR de langues de l’académie de Grenoble dont fait parti M Begou. La transmission par la doyenne des langues le valide sans en faire un texte officiel.

Cet article vise à nous accompagner, nous enseignants, dans notre réflexion pour mettre en place le plus facilement et le plus efficacement possible un enseignement de langue vivante à distance qui permettra d’assurer la continuité pédagogique pour les élèves. On trouvera ci-dessous des étapes possibles et des conseils pour mettre en place des modalités de travail qui s’inscrivent à la fois dans des pratiques pédagogiques via le numérique auxquelles nous sommes souvent habitué.es et des perspectives plus nouvelles.

ETAPE 1 DEFINIR UN OUTIL PERMETTANT DE RESTER EN CONTACT AVEC LES ELEVES

1. Privilégier un moyen de communication simple, c’est-à-dire que nous maîtrisons déjà ou que nous serons en mesure de prendre en main très rapidement.
1/a Nous pouvons par exemple alimenter l’ENT (environnement numérique de travail) que nous utilisons déjà au quotidien dans nos établissements. Nous pourrons ainsi y joindre des fichiers et/ou des liens (si le poids des fichiers est trop lourd par exemple).
1/b L’utilisation des adresses électroniques des élèves est également possible. Il nous est conseillé d’utiliser nos adresses électroniques d’établissement (celles d’eclat BFC) plutôt que nos adresses professionnelles en prénom.nom@ac-besancon.fr
1/c Il existe également d’autres plateformes pour mettre en ligne des cours (Le Web Pédagogique par exemple), mais si nous ne les utilisons pas à l’heure actuelle, les formalités d’inscription des élèves (demandes d’autorisation) et la prise en main d’un nouvel outil n’apparaît pas comme une solution opérante à court terme.

2. Etablir un calendrier de travail et le communiquer aux élèves
2/a Il est préconisé de respecter les horaires de cours habituels pour les temps de travail synchrone et de donner du travail personnel entre chaque séance.
2/b Il convient de garder à l’esprit qu’une famille peut regrouper plusieurs enfants et que chacun d’entre eux n’aura en conséquence pas un accès illimité à l’ordinateur familial. Il est donc conseillé de privilégier également des phases de travail à partir de documents disponibles dans leur version papier après impression, à partir d’outils préalablement distribués en classe, du cahier, du cahier d’activités, etc.
2/c Il est important de repérer les élèves dont les familles ne sont pas dotées d’appareils numériques ou d’un accès à l’internet et de convenir avec eux, en lien avec l’établissement et l’équipe éducative, des modalités de travail possibles.

ETAPE 2 DEFINIR UN SCENARIO D’APPRENTISSAGE A DISTANCE DANS UNE PERSPECTIVE ACTIONNELLE

Au cours des travaux menés à distance, les élèves seront confrontés à des supports authentiques en réception (compréhension de l’oral et/ou de l’écrit) pour aboutir à une production (orale ou écrite, individuelle ou collaborative, en continu ou en interaction).

Exemple A – Compréhension écrite > production écrite
▪ Envoi aux élèves du support de compréhension écrite accompagné de consignes de repérages et de construction du sens et d’une consigne de production écrite en lien avec le support
▪ Envoi du travail de l’élève au professeur (via l’outil de communication sélectionné par le professeur)
▪ Renvoi par le professeur de la copie annotée à chaque élève (en utilisant par exemple « insertion » > « commentaire »)
▪ Allers-retours successifs du document entre enseignant et élève (à charge pour l’élève de suivre les conseils donnés pour enrichir, s’auto-corriger, compléter, reformuler). L’envoi d’un corrigé générique et/ou d’extraits de réalisations satisfaisantes d’élèves peut accompagner cette approche individualisée.

Exemple B – production écrite sous forme collaborative avec l’usage d’un éditeur de texte collaboratif tel que l’application Framapad
▪ Création par le professeur d’un document support par groupe de travail (comprenant à minima la consigne en référence à un document travaillé en amont)
▪ Production écrite collaborative
→ L’avantage est l’entraide permise. Cela permet de fonctionner par groupes de besoin et de limiter le temps de lecture pour le professeur (une production par groupe, pas de copie individuelle). Cela implique de réfléchir en amont au regroupement que l’on définit.

Exemple C – compréhension orale > expression orale via l’enregistrement d’un fichier audio
Comme pour l’exemple A, on peut envisager des allers-retours entre enseignant et élève pour conseils et améliorations. Dans ce cas, l’enregistrement de départ est réalisé par l’élève.
Combiné avec le schéma B, il peut s’agir d’un autre cas de figure. On peut envisager que l’élève a rédigé collaborativement une production écrite et que l’étape suivante consiste à s’entraîner à la mise en voix. L’enregistrement peut aussi être fourni par le professeur à partir du texte conçu par l’élève pour proposer un « modèle oral » à reproduire.

Exemple D – expression orale en interaction à partir d’une classe virtuelle et/ou du téléphone
Ce type d’activité nécessite la disponibilité des interlocuteurs au même moment sur un créneau défini (enseignement synchrone appelé ‘classe virtuelle’). Il peut s’agir de petits groupes d’élèves répartis par besoins.