A.2 Le CECR : En quoi le CECR modifie-t-il l'approche et
l'évaluation en langue vivante ?
La section européenne un cadre idéal pour la mise en place
d'activités dans l'esprit du CECR.
Intervenante : Marie-Noëlle Otz
Publié en 2001, Le Cadre
Européen Commun de Référence constitue une approche totalement nouvelle qui a
pour but de repenser les objectifs et les méthodes d'enseignement des
langues et, surtout, il fournit une base commune pour la conception de
programmes, de diplômes et de certificats.
I. des niveaux communs de
référence (de AI à C2)
L'échelle de compétence langagière
globale fait apparaître trois niveaux généraux subdivisés en six niveaux
communs (au sens de large consensus) :
Niveau A: utilisateur élémentaire (= scolarité obligatoire), lui-même
subdivisé en niveau introductif ou de découverte (AI) et intermédiaire ou usuel
(A2)
Niveau B : utilisateur indépendant (=lycée), subdivisé en niveau seuil
(BI) et avancé ou indépendant (B2).
Niveau C : utilisateur
expérimenté, subdivisé en CI
(autonome) et C2 (maîtrise)
Ces niveaux balisent l'apprentissage des langues étrangères. C2 ne doit pas
être confondu avec la compétence langagière du locuteur natif. Celle-ci se
situe au-delà et ne peut donc plus constituer le modèle idéal à partir duquel
est évaluée la compétence en langue des élèves.
Le Cadre européen, grâce aux descripteurs de compétences qu'il présente pour
chaque niveau, permet d'asseoir sur une base solide et objective la
reconnaissance réciproque des qualifications en langue. L'étalonnage qu'il
fournit permet d'élaborer des référentiels cohérents dans chaque langue et pour
chaque niveau commun de l'échelle et aide les enseignants, les élèves, les
concepteurs de cours et les organismes de certification à coordonner leurs
efforts et à situer leurs productions les unes par rapport aux autres.
II. 5 capacités de communication langagière
- Mentionnons également, la médiation (notamment activités de traduction et
d'interprétation)
Le terme de compétence servira désormais à désigner des composantes plus
générales : compétences socio-linguistique,
pragmatique ou encore linguistique (cette dernière comprenant le lexique, la
grammaire et la phonologie) sans oublier la compétence culturelle (tout ce
qu'il convient de connaître du ou des pays où la langue est parlée et de la
culture qui leur est propre faute de quoi la communication ne pourrait
s'établir correctement, voir à ce sujet les nouveaux programmes de collège).
III. 3. La notion de "tâche " et l'approche actionnelle
La tâche est à relier à la théorie de l'approche actionnelle du cadre au sens
de réalisation de quelque chose, d'accomplissement en termes d'actions.
Autrement dit, l'usage de la langue n'est pas dissocié des actions
accomplies par celui qui est à la fois locuteur et acteur social. Ceci peut
aller du plus pragmatique (monter un meuble en suivant une notice) au plus
conceptuel (écrire un livre, un argumentaire, emporter la décision dans une
négociation). Dans cette perspective, la compétence linguistique peut être
sollicitée en totalité (ex du livre), en partie (cas de la notice de montage),
ou pas du tout (confectionner un plat de mémoire). La compétence linguistique
est un type de compétence qui entre dans la réalisation de tâches.
Publié
Ministère de l'Éducation nationale, de l'Enseignement supérieur et de